[Lettre de Lefèvre-Pontalis à De La Croix du 30 mai 1903]

Transcription

Paris, 30 mai 1903

13 rue de Phalsbourg

Mon Révérend Père

Je tiens beaucoup à m'excuser auprès de vous de n'avoir pu revenir à Poitiers au printemps pour réunir la Commission d'organisation du Congrès, mais j'ai été retenu à Paris par la grave maladie de mon père qui est mort le 19 avril.

Quelques jours après, ma femme a perdu sa grand'mère. Je n'ai pu demander à mon ami Travers de venir me remplacer car il a eu lui-même le malheur de perdre sa fille au mois de mars et il hésite à venir au Congrès.

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Cette série de deuils a donc paralysé mon désir de conférer avec vous sur le programme des excursions. J'ai du tout subordonner aux exigences des Cies pour organiser des trains spéciaux et au dernier moment la Cie des tramways m'a obligé de supprimer l'excursion de Gençay, en refusant d'organiser un train spécial le jour de la Saint-Jean. Enfin la fête du Sacré-Coeur qui a lieu le vendredi 19 juin m'a obligé à changer l'ordre des visites dans les églises de Poitiers, mais j'ai maintenu le programme primitif dans l'après-midi du même jour qui comporte la visite du temple Saint Jean et de votre musée sous votre savante direction.

Les difficultés de tout genre auxquelles je me suis heurté pour

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organiser le Congrès me donnent l'espoir de bénéficier de votre indulgence et de celle des membres de la Commission d'organisation.

Je tiens donc à vous inviter personnellement à la séance d'ouverture qui aura lieu le mardi 16 juin à 1h 1/2 à l'Hôtel de Ville en attendant le plaisir de vous rendre visite dès que j'arriverai à Poitiers où M. Héron de Villefosse viendra représenter l'Institut.

Vous m'obligeriez beaucoup en me faisant savoir si votre hypogée-martyrium a été déblayé et si notre Société vous a déjà décerné une grande médaille de vermeil dans un Congrès antérieur.

Veuillez agréer, mon Révérend Père, la nouvelle expression de mes sentiments bien dévoués.

Eugène Lefèvre-Pontalis