[Lettre de Hirschfeld à De La Croix du 11 janvier 1896]

Transcription

Répondu le 16 janvier

Charlottenburg, le 11 janvier 1896

Carmenstr. 3

Monsieur et honoré confrère,

J'ose espérer que vous ne m'avez pas encore tout à fait oublié et en me souvenant de l'accueil cordial que vous m'avez fait autrefois à Poitiers, je prends la liberté de m'adresser à vous avec une demande. J'ai terminé la rédaction des inscriptions du Poitou pour les imprimer dans le Corpus inscriptionum ; mais avant d'envoyer le manuscrit à l'imprimerie, je voudrais bien être renseigné, s'il y a des inscriptions nouvellement trouvées dans cette

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région ou entrées après mon dernier séjour à Poitiers, c'est-à-dire depuis 1889, dans les musées de la Société ou de la Ville. Je vous avais adressé une lettre dans cet été, quand je me trouvais à Lyon , pour vous demander s'il y avait des inscriptions nouvelles et j'avais l'intention, s'il y en avait, de me rendre encore une fois chez vous, pour les copier. Mais comme je n'ai pas reçu une réponse, je supposais que vous étiez absent et ainsi j'ai renoncé à mon projet. Maintenant je m'adresse à votre bienveillance pour recevoir

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ces renseignements si nécessaires pour moi et je ne crains pas d'être refusé par vous. Je vous serais tout extrêmement obligé, si vous vouliez bien vous donner la peine de me communiquer ce qu'il y a de nouveau chez vous en matière épigraphique. Je ne parle pas d'inscriptions de l'époque mérovingienne qui n'entrent pas dans mon cadre, mais seulement des inscriptions antérieures au VIe siècle.

Bis dat qui vito dat, car l'imprimeur attend le manuscrit. Veuillez excuser la peine que je viens vous faire, mais vous êtes le seul auquel je me saurais adresser. Mille remerciements d'avance !

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Agréez, cher Monsieur, mes meilleurs voeux pour la nouvelle année et l'assurance de mes sentiments les plus distingués et les plus dévoués.

Otto Hirschfeld

Professeur à l'Université de Berlin