[Lettre de Espérandieu à De La Croix du 28 novembre 1907]

Contenu publié en ligne le 25/05/2018
Date : 1907-11-28
Collection : Lettres

Mots-Clés : correspondance

Transcription

28 nov. 07 Mon très Révérend Père et bien Cher Ami, Mon second volume de bas-reliefs est à l'impression, et vous le recevrez, je pense, sinon pour vos étrennes, du moins avant Pâques. Le manuscrit de mon tome III (Lyonnaise) est presque terminé, et je serais bien heureux si vous me permettiez d'y comprendre les bas-reliefs d'Yzeures. Je suis encore censé ne connaître, de ces bas-reliefs, que l'article de M. Normand, publié d'après vos notes, dans l'ami des monuments, 1896 p. 293 et suivantes. je sais que vous avez des engagements avec M. Hild, mais peut-être consentirait-il lui-même à ce que vous me communiquiez pour une huitaine de jours, votre dossier de photographies, où les clichés dont

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vous avez fait usage ? Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas la moindre intention de disserter sur ces bas-reliefs : le cadre de mon travail ne s'y prête pas. D'un autre côté, et pour plusieurs raisons, dont la principale est une question de crédits, mon tome III ne paraîtra pas avant l'année 1909... et encore ! En admettant que M. Hild ait toujours l'intention de publier, sur vos découvertes, le beau mémoire qu'elles méritent, il n'a pas à redouter que j'en déflore l'intérêt par une écrit de ma part. Mais la très grande faveur que je sollicite et de vous, et de lui-même, aurait cet avantage de me permettre d'achever mon manuscrit, et de pouvoir dire au Ministère qu'il est prêt. Si vous vouliez bien consentir à ma demande, et s'il vous paraissait que l'envoi de votre dossier pourrait

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courir des dangers, non point chez moi, certes, mais à la poste ou au chemine de fer, volontiers j'irais le prendre, ce qui me procurerait le plaisir de vous revoir et la joie de vous embrasser. De même, si vous ne pensiez pas pouvoir vous dessaisir de vos clichés, il y aurait un moyen de concilier les choses : ce serait de faire tirer (à mes frais, cela va sans dire) une épreuve de ces clichés par le photographe que vous employez d'habitude, et dont les ateliers sont derrière l'Hôtel de ville. Il y aurait lieu, seulement de lui demander des épreuves par noircissement direct et non au gélatino-bromure, qui va plus vite, mais ne donne rien de bon. Dans ce cas, je viendrais chercher les épreuves et revoir votre dossier sur place. Nous arrêterions ensemble le texte de ma petite notice, qui ne dépasserait pas 30 lignes, si vous en

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décidiez de la sorte, et qui, de toutes manières, ne pourrait être que très court. J'espère, en le souhaitant de tout coeur, que vous êtes bien portant et plus actif que jamais pour la rédaction de vos travaux. Ces jours-ci, je pense, je vous enverrai, si je ne dois pas vous ennuyer, l'épreuve, et bon à tirer de la partie de mon volume relative à Poitiers. Recevez, en attendant, mon très Révérend Père et bien cher ami, l'expression cordiale de ma respectueuse et profonde affection Espérandieu M. Hild n'a sans doute pas mon tome I et je ne puis pas le lui offrir, car je n'en possède aucun exemplaire. Mais s'il le désirait voudriez-vous le prier de ma part d'adresser une demande au ministère (Enseignement supérieur, 5e bureau) ? Cette demande me reviendrait et je n'ai pas besoin de dire que j'insisterais vivement pour qu'elle reçoive satisfaction. Mes meilleurs souvenirs à votre secrétaire.

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Format
13,5 cm x 21 cm
4 p.
Identifiant
FRAD86_16J3_37_110
Destinataire
De La Croix, Camille (1831-1911)
Transcripteur
NadineDieudonné-Glad

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