[Lettre de Espérandieu à De La Croix du 26 juillet 1906]

Contenu publié en ligne le 25/05/2018
Date : 1906-07-26
Collection : Lettres

Mots-Clés : correspondance

Transcription

Paris le 26 juillet 1906 Mon très Révérend père, ne m'en veuillez pas de mon silence et recevez toutes mes excuses. Je rentre à peine d'une tournée de bas-reliefs et d'archives que j'ai commencée le 2 mai, et qui m'a conduit depuis Perpignan jusqu'à Bayonne, sans [illisible] de quelques excursions de l'autre côté de la frontière. Pour être plus tranquille, j'avais ordonné de ne me réexpédier que mes lettres, et c'est ainsi [verticalement] ma situation militaire actuelle est la suivante : chef de bataillon détaché à l'Etat - major de l'armée (section historique) ministère de la guerre - Paris -rement dévoués Espérandieu Clamart (Seine)

Saut de page

ne prévoyant pas l'amitié que vous me feriez de m'envoyer votre dernier et très intéressant travail, que je suis resté jusqu'à ce jour sans le connaître. Mais soyez tranquille, j'ai pu me prénétrer de sa haute valeur et lorsque vous voudrez bien me faire l'honneur d'une visite, vous le trouverez en bonne place dans ma bibliothèque. Je dois ajouter, ce qui est encore une circonstance atténuante que je ne suis, pour ainsi dire rentré que pour déménager cette bibliothèque. On y a travaillé pendant 4 jours et je vous laisse à penser - personne ne pouvent me remplacer pour le classement des livres - quelle [verticalement] pas mal de vous imiter ! De toute manière à bientôt, je pense, et en attendant, recevez, mon très Révérend Père, l'expression cordiale de mes sentiments les plus affectueusement et respectueuse

Saut de page

bonne corvée je suis en train d'accomplir pour tout caser sur les rayons et quelle poussière j'avale ! Je crains par surcroît, pour la solidité des plafonds. Tout cela, et bien d'autres choses encore, m'ont empéché de retourner à Poitiers, où j'aurais eu tant de plaisir à passer avec vous quelques heures. Mais ce n'est que partie remise. Peut-être savez-vous que je suis chargé de diriger les fouilles d'Alise. De très loin, de bien loin, je marche sur vos traces, et j'aurais grand besoin de vous avoir plus d'une fois à mes côté pour m'éclairer de vos conseils. En ce moment, [verticalement] que vous ne me tenez pas rigueur de mon silence par l'envoi du nouveau travail dont vous me parlez. Vraiment vous ne laissez pas chômer votre plume ! Que de savants plus jeunes ne feraient

Saut de page

je fais procéder au déblaiement d'un théâtre qui a 81 m de façade. Si vous ne deviez pas reculer devant la fatigue, j'aurais un bien grand plaisir à vous faire les honneurs du plateau du mont auxois et à vous montrer ce théâtre, et d'autres constructions que j'ai fait dégager. Le plus simple,dans ce cas serait de venir pour quelques jours chez moi à Clamart. Je serai seul à partir du 8 août prochain et les chambres à vous offrir ne risqueront guère de me manquer. De Paris à Alise, le voyage n'estque de 4 heures, et il y a aux Laumes (station d'Alise) un excellent hôtel où l'on peut passer la nuit suivante. Je suis obligé de vous quitter ; il est 5 heures, et la dernière levée des lettres pour les trains du soir aura lieu dans [verticalement] quelques minutes. Encore une fois, mon très Révérend Père, recevez mes plus sincères excuses et [illisible] moi

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Format
12,5 cm x 17 cm
4 p.
Identifiant
FRAD86_16J3_37_099
Destinataire
De La Croix, Camille (1831-1911)
Transcripteur
NadineDieudonné-Glad

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