[Lettre de Espérandieu à De La Croix du 03 février 1901]

Transcription

St Maixent le 3 février 1901 8h du soir Mon très Révérend Père et cher ami Merci, encore une fois, de votre bonne obligeance, et pardon du dérangement que je vous ai occasionné. Ne cherchez plus l'outil bizarre représenté sur l'image ci-jointe ; je crois qu'il existe parfaitement au musée des Antiquaires de l'Ouest, et qu'il n'est autre que le plus petit des deux stigiles (?) que vous m'avez montrés. La marque est, en effet, la même GARANGELVS F, et il est peu probable qu'il s'agisse de deux objets différents. Seulement, je ne m'explique pas du tout l'état fragmentaire de

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l'objet qui est au musée, et la magnifique gravure faite par les [illisible] de Bonsergent. Celui-ci aurait-il voulu essayer d'expliquer par une restitution, l'outil en bronze dont il ne possédait qu'une partie ? C'est fort possible. En tout cas, je n'ai pas noté que la douille du fragment quie se trouve au musée eut une forme permettant de croire à un instrument de potier. Les bouts qu'indique Bonsergent, sont fantaisistes ; ou bien alors, il s'agit d'un autre objet, mais je n'y crois guère. Comme je vous l'ai dit rapidement quand je vous ai quitté tout à l'heure, il est fort possible que je sois appelé, au mois d'avril prochain, au ministère

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de la Guerre. Vous me feriez bien plaisir, et à ma femme aussi, de venir pour une journée à St Maixent, dans le courant de ce mois, en choisissant, de préférence, un dimanche ou un jeudi, à cause des examens que je fais subir en ce moment. Recevez, mon très Révérend Père et bien cher ami, l'expression cordiale de mes sentiments les plus affectueusement dévoués Espérandieu

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d'après le dessin cet objet mesure exactement 0,123 le fragment possède [illisible] Cet objet avait été signalé à M. Espérandieu à cause de son inscription et il en possédait un dessin de grandeur naturelle extrait d'une publication de M. Bonsergent de la collection[illisible]. Brisé en partie et privé d'une de ses extrémités sa reconnaissance fut assez difficile mais après examen attentif le doute ne fut plus possible : le soir même à son retour chez lui M. Espérandieu me confirmait en effet son opinion par la lettre suivante dont voici le passage qui lui est relatif. Inutile de chercher plus longtemps l'outil bizarre représenté etc.

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Un objet romain en bronze de détermination inconnue avec inscription au musée de la Société des Antiquaires de l'ouest note par le R. P. de la Croix Ce même jour, 3 Février 1901, l'attention de M. le capitaine Espérandieu fut attirée sur un objet en bronze de forme longue à extrémités plus larges et cruses de formes différentes classé dans le musée de la Société des antiquaires parmi les bronzes indéterminés. Au centre et sur la partie plate M. Espérandieu lut en creux l'inscription suivante GARANGEIVS F.