[Lettre de Espérandieu à De La Croix du 24 décembre 1888]

Contenu publié en ligne le 25/05/2018
Date : 1888-12-24
Collection : Lettres

Mots-Clés : correspondance

Transcription

Lundi 24 décembre 1888 Mon très Révérend Père, Ne vous faites pas trop de mauvais sang si l'estampage ne sèche pas au gré de vos désirs, & pardonnez-moi si pour aller trop vite j'ai trop mouillé la pierre de Lenodonna. Tout le monde, mon très Révérend Père, ne prend pas comme vous, des estampages qui valent l'original et qui sont de purs chefs d'oeuvre du genre, mais celui que j'avais tenté n'était pourtant pas le maximum de ce que je pouvais obtenir. Il eut été suffisant si j'avais pu le prendre avec moi ; envoyé par

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la poste il me serait parvenu peut-être en bouillie. Ce qui me contrarie en tout cela ce n'est certainement pas de ne pas posséder l'estampage, c'est surtout de vous avoir occasionné un gros dérangement pour en prendre un autre et une contrariété aussi en voyant que par ma faute votre estampage ne donnait pas tout ce que vous en attendiez. Je vous le répète, pardonnez-moi. Si j'avais eu l'estampage, je m'en serais servi pour faire un dessin que j'aurais joint à d'autres que M. Gué doit me livrer cette semaine,

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Ne l'ayant pas eu, j'ai remplacé l'inscription de Lenadonna par autre chose ; Le nodonna passera avec une prochaine fournée de dessins, voilà tout. D'ailleurs le Bulletin des Antiquaires de l'Ouest ne paraît pas encore, et point n'est besoin de se tracasser par crainte de ne pas arriver à temps. J'irai à Poitiers vers le Jour de l'an, pendant les 4 jours de congé que j'aurais. Si votre nouvel estampage est sec je le prendrai, si non j'écrirai au ministère de

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me retourne l'autre. Je ne l'avais pas donné d'ailleurs. Je m'étais contenté de le communiquer (en en indiquant l'auteur bien entendu), à l'appui d'une communication sur Lenodonna que j'ai faite dernièrement. J'ai bien regretté jeudi dernier de ne pas avoir le plaisir de vous voir. Ce sera pour bientôt, mais quand sera-ce votre tour de venir à St Maixent ? Vous savez, mon très Révérend Père que vous aurez un ami bien dévoué pour vous y recevoir et que ma femme sera bien heureuse aussi de votre bonne visite. J'envoie mon livre à l'Institut, j'ai du recopier en double exemplaire toute la

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partie manuscrite (plus de 300 pages) et je vous laisse à penser si j'ai dû avoir du travail. Je n'ai même pas encore tout terminé et les délais de dépôt expirent le 31 courant. M. Héron de Villefosse, M. [illisible], beaucoup d'autres savants encore, m'engagent à concourir. Serai-je heureux ? Dieu seul le sait ! En attendant de vous voir, recevez, mon très Révérend Père, avec tous les respects de ma femme, toute l'expression de mes sentiments bien respectueusement mais bien amicalement dévoués et reconnaissants. Espérandieu

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Format
11,5 cm x 17,5 cm
5 p.
Identifiant
FRAD86_16J3_37_063
Destinataire
De La Croix, Camille (1831-1911)
Transcripteur
NadineDieudonné-Glad

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