[Lettre de Berthelé à De La Croix du 10 mars 1884]

Transcription

Niort. 10 mars 1884

Révérend & cher Père

Je voudrais vous demander un petit service pour l'abbé Métais. Il présente lundi à Poitiers, à l'examen du brevet d'instituteur un petit jeune homme, qu'il serait bien aisé de voir recommander un tantillet aux professeurs du lycée qui seront des examinateurs. Cela lui serait utile pour l'oral. L'abbé Métais voudrait bien le voir reçu à cette session, parce que jusqu'au mois de juillet, il pourrait se faire aider par lui dans ses petites fouilles archéologiques. Vous savez que l'abbé Métais vient encore de trouver quelque chose de nouveau près de Rom, au lieu dit Mazière, sur le bord de la rivière : des murs romains. Il

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veut à toute fin que j'y aille dimanche. Ne vous serait-il pas possible de venir aussi y passer la journée. Il y a là des espèces de trous rectangulaires. L'abbé Métais croit à des thermes. Mais il me parait s'emballer vastement. S'il fait beau temps je partirai samedi après midi, en passant par Rouillé. Vous pourriez prendre le dimanche matin le train 5 heures ¼ – vous diriez votre messe à Couhé – & nous aurions toute la journée. Nous parlerions de Sanxay, qui devait venir devant les Chambres dans la 1ere quinzaine de février – & dont on n'entend toujours pas parler. Il y a-t-il du nouveau ? ou seulement – toujours – des bonnes paroles, des belles promesses qui n'aboutissent pas ?

C'est vous qui ouvrirez le 1er 4° de la Revue poitevine & saintongeaise. Seulement votre article ne fera que deux pages et quelques lignes – faut-il vous en faire tout de même un tirage à

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part ? – Y ajouter l'autre bout d'article sur St Hilaire qui figurera dans la Chronique. Cela fera deux sujets qui n'ont aucun rapport, et deux typographies absolument différentes. Et puis quel titre mettre à tout cela ? qui ne formerait, réuni, qu'une brochure de 4 pages ? Ayez donc l'obligeance de me répondre d'ici 2 ou 3 jours deux mots à ce sujet pour fixer votre imprimeur. Dites-moi par la même occasion, je vous prie, où en est l'affaire de Sanxay et si vous viendrez dimanche à Rom

Sentiments respectueusement affectueux

Jos. Berthelé