[Lettre de Beaunard à De La Croix du 13 décembre 1904]

Transcription

St Cybordeaux, 13-12-04

Mon Révérend Père,

Comme je vous l'ai dit par ma lettre du 8 novembre dernier, j'attendais M et Mme Laporte pour leur causer de notre plantation d'arbres, mais je ne les ai pas vus, alors je leur ai écrit et demandé ce qu'ils avaient l'intention de faire, et Mme Laporte ma répondu de faire le nécessaire pour la plantation.

J'attends donc le moment où mes hommes pourront travailler pour commencer les trous, parce que depuis trois semaines ils n'ont pas travaillé à cause du mauvais temps.

Aujourd'hui je suis allé aux

Saut de page

fouilles et à ma grande surprise, j'ai trouvé deux glissements dans la cuvette du théâtre, au même endroit que ceux de l'année dernière, ils ne sont pas aussi importants, mais si la pluie continue, je crains qu'il s'en produise d'autres.

Ce qui m'ennuie le plus, c'est que je n'ai pas de terre dans le haut pour les combles et en prendre sur la scène, ce n'est pas une petite affaire pour la monter dans la cuvette, j'ai déjà eu beaucoup de difficulté l'année dernière et à plus forte raison cette année, je suis fort embarrassé.

Si la pluie peut cesser d'ici peu, je vais essayer d'y remédier en plantant des piquets avec

Saut de page

de branches en travers mélangées de grosses pierres, de façon à faire un torchis. Je peux me tromper, mais je crois, cependant que c'est le meilleur procédé.

Si vous croyez, mon révérend Père, que ma pensée ne soit pas bonne, je vous serais bien reconnaissant de me donner votre avis.

Tout le reste résiste bien au mauvais temps, mes petits conduits d'eau que j'ai faits un peu partout sont d'une réelle utilité, ils fournissent tant d'eau qu'aujourd'hui la scène est un véritable étang.

Je crois vous avoir parlé sur ma dernière lettre que j'allais poursuivre le petit chemin

Saut de page

que j'avais trouvé dans le bois de Mr Antier, et bien je l'ai découvert sur une longueur de 4 mètres et je suis au bout, il ne conduit donc à rien, celon moi, il n'a jamais été terminé par les Romains, tout au moins à en juger par le rocher qui n'est plus taillé comme dès le début.

Tout cela est secondaire, ce qui me préoccupe le plus en ce moment, c'est la cuvette, car j'y vois un grand embarras.

J'ai bien l'honneur, mon révérend Père, de vous présenter nos respects et meilleurs souvenirs de moi et de ma famille et sommes toujours vos tous dévoués.

Beaunard J