[Lettre de De La Croix à Lefèvre-Pontalis du 15 août 1905]

Transcription

Poitiers le 15 août 1906

Cher Dr et très honoré Confrère,

Je viens enfin de publier dans les Mém. de la Soc. des Ant. de l'Ouest en même temps que dans le Bull. de la Soc. d'Archéol. de Nantes (ces Vol. sont actuellement en distribution) mon Etude sur l'ancienne Eglise de St Philibert de Grand-lieu qui contient 200 p. et 21 pl. Je me fais un plaisir de vous en expédier, en colis postal, un exemplaire avec un petit mot d'hommage. Je joins à votre envoi 2 autres exemplaires sans planches dans lesquelles on pourrait à coup de ciseau en extraire les passages qui seraient nécessaires aux savants qui entreprendraient l'analyse de cette étude.

Vous m'avez demandé, cher ami, dans la bonne lettre que vous m'écriviez le 4 novembre 1905, de faire moi-même en 20 ou 30 p. pour votre bulletin l'analyse de mon étude. La faire moi-même me parait peu pratique, attendu que comme auteur j'aurais peut-être peine à

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sacrifier certains passages de détails qui pour tout critique sérieux seraient considérés comme inutiles dans une analyse d'ensemble. Je vous demande donc, Cher ami, après la lecture attentive de mon texte de vouloir bien, vous même le résumer. Vous avez une bien plus grande expérience qu'aucuns de nos confrères pour analyser les publications archéologiques qui se réfèrent aux anciennes Eglises, et vous saisirez mieux que tous autres, les parties essentielles de cette œuvre qui m'a donné tant de peine à établir. Il va sans dire que, si vous jugez utile d'accompagner votre texte de dessins étant propriétaire de tous les clichés héliogravés et photogravés, je les tiens à votre disposition.

Je viens de classer toutes les notes archéologiques que j'ai prises depuis 30 ans, dont la plupart sont accompagnées de dessins et de planches et je vais entreprendre d'en faire les rédactions ; parmi ces travaux se trouve mes fouilles d'Yzeures de Berthouville et du théâtre des Bouchauds (Charente). J'ai consacré sept années à déblayer aux frais des propriétaires

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de ce théâtre à la déblayer (24 milles mètres cubes) et à remettre en bon ordre. Vous le voyez malgré ma vieillesse je ne chôme pas.

Veuillez agréer cher Dr et très honoré confrère la nouvelle expression de mes sentiments respectueux, reconnaissants et tous dévoués, en n. s.

C. de la X sj.