[Lettre de Laporte-Bisquit à De La Croix du 26 octobre 1902]

Transcription

M. Laporte-Bisquit

Poitiers le 26 Octobre 1902

Cher Monsieur et Ami,

Ne m'en veuillez pas d'avoir laissé sans réponse jusqu'à ce jour votre bien bonne lettre du 18 courant. J'étais un peu fatigué et surmené par toute espèce de choses, c'est ce qui m'a fait garder le silence avec vous en cette circonstance. Vous ne me parliez ni de votre santé ni de celle des vôtres, non plus que de vos vendanges, un petit mot sur tout celà me fait plaisir. Merci de votre délicatesse d'avoir songé à m'adresser une caisse de ce liquide vivifiant auquel vous savez donner toute saveur. Je vous aviserai aussitôt que le chemin de fer ce sera acquitté de votre commission.

Vous me demandez Cher Ami, le nom du marchand d'estampes dont vous avez perdu l'adresse: c'est Mr Roblin expert qui achète et vend des estampes, et demeure sur St Lazare, 65 IXe Arrondissement. Il est

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Poitevin fort intelligent et connaisseur dans sa partie et très aimable de relations.

Vous me demandez également la note de mes frais de déplacements; je la joins à cette lettre sur un petit papier annexés à ces lignes.

Je viens de recevoir une lettre de Beaunard datée du 24 courant, il me dit combien il regrette de n'avoir vu ni Mme Laporte ni vous sur son chantier avant votre départ pour Paris; il m'annonce d'une part, qu'il emploie les 2 ouvriers que Mme Laporte a eu la bonté de lui laisser a déblayer le chemin de ronde du théâtre, qu'il a commencé du côté du [four?] moyen-âge qu'est à gauche, et qu'il a rencontré des constructions juxtaposées au mur extérieur près de ce four, et qu'elles paraissent intéressantes; il ajoute que cette partie n'aurait jamais été fouillée et qu'il espère y trouver des objets. je vais lui répondre pour l'encourager et lui recommander de mettre tout ses soins à cette partie jusqu'ici inconnue.

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Je ne dis rien pour vos si chers enfants, car je pense qu'ils ne sont point auprès de vous.

Veuillez Cher Ami présenter mes affectueux respects à Mme Laporte, et me croire toujours de vous et des vôtres le tout dévoué en n. s.

C. de la Croix sj