Poitiers, 6 avril 1880
Mon cher Monsieur,
Me voici de retour avec l'album contenant le Flabellum qui m'est prêté en votre faveur pour 4 ou 5 semaines, comme je vous le disait Lundi. Les dessins de ce précieux objet sont au nombre de 14 et à deux échelles ; je ne puis rien entreprendre sans que vous me désigniez vous même ce que vous désirez ; venez donc directement de Paris ici ou si vous êtes à St Cyr quittez le prochainement, et gagnez Poitiers, mais avisez moi à temps de votre venue.
A mon arrivée à Poitiers, ce soir, on me remit un N° du Gaulois dont je regrette vivement l'article qui me concerne. On m'y prête des jugements, des paroles et des épithètes qui ne me sont jamais venus
Saut de page
à l'idée ; j'en suis d'autant plus contrarié qu'ils seraient de nature à peiner notre savant si loyal si dévoué, si bienveillant pour moi, Passe pour ce qui m'est personnel mais non pour ce qui touche un ami pour lequel je professe une haute estime et une vive reconnaissance.
Croyez moi, bien cher Monsieur, votre très respectueusement dévoué en N. S.
C.C.
P.S. Jeudi j'ai commencé mes études des hauteurs dominant Poitiers.
]]>