Mots-Clés : correspondance
Transcription
21 avril 1898 Mon très Révérend Père, J'étais absent lorsque me sont parvenues, avec un sérieux retard, les deux lettres que vous avez bien voulu me faire écrire pour me recommander le jeune caporal Fombelle, du 12e d'infanterie à Perpignan. La rentrée de l'Ecole vient d'avoir lieu et mon premier soin, comme vous les pensez bien, a été de m'occuper de votre protégé. J'aurais été heureux, en lui faisant obtenir ce qu'il sollicite, de vous donner un témoignage de ma respectueuse affection. La vacance de Caporal armurier
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à l'Ecole d'infanterie ne sera vacante que dans trois mois, mais dès maintenant, et depuis longtemps, les demandes sont nombreuses et toutes sont appuyées de recommandations plus ou moins politiques de sénateurs, députés etc... D'après ce que m'a dit le colonel Rödel, commandant de l'Ecole, à qui je me suis adressé, la place convoitée a été promise par son prédécessuer à un jeune homme du 116e dont il n'a pas su me dire le nom, ce qui du reste importe assez peu dans la circonstance. Toutefois, je lui ai laissé votre lettre ; il vous connait
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personnellement, et s'il est encore possible de tenter quelque chose, soyez persuadé qu'il le fera, aussi bien pour vous être agréable que pour répondre aux désirs que j'ai pris la liberté de lui exprimer. Quant à la vacance du Ruchard, peut-être est-elle moins courue. Mais l'Ecole & le camp du Ruchard n'ont rien en commun, j'ignore totalement ce qui se passe là-bas et je ne sais même pas quel est le nom de l'officier supérieur qui sera appelé à diriger l'école de tir. Je ne crois même pas qu'il soit encore nommé... Si par hasard je le connaissais, je me ferais un devoir de lui écrire. En attendant, que
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votre protégé, s'il ne l'a déjà fait, ne manque pas de se faire inscrire parmi les candidats, en invoquant ses titres. Il réussira peut-être, et je le souhaite sincèrement. Veuillez agréer, mon très Révérend Père, toute l'expression de mes sentiments les plus respectueusement dévoués Espérandieu Vous voulez bien me demander des nouvelles de mes travaux. J'ai beaucoup trop à faire à l'Ecole pour mener à bien ceux que j'ai commencés ; pourtant je fais paraître assez régulièrement un volume dont je vous adresse les prospectus. Je ne suis pour rien dans son impression, et ne dispose momentanément d'aucun exemplaire des fascicules parus. Peut-être plus tard, serai-je plus heureux et pourrais-je vous les offrir. Un de ces jours j'irai vous voir. A quand votre visite ? [verticalement] Compliments bien sincères pour vos lettres aux sociétés savantes. Je n'étais pas à Paris, mais je les ai suivies à l'officiel.
- Sujet
- correspondance
- Créateur
- Espérandieu, Émile (1857-1939)
- Source
- FRAD86_16J3_37
- Format
- 13 cm x 20,5 cm
- 4 p.
- Identifiant
- FRAD86_16J3_37_084
- Destinataire
- De La Croix, Camille (1831-1911)
- Transcripteur
- NadineDieudonné-Glad