[Lettre de Quicherat à De La Croix du 25 juillet 1881]

Transcription

Ecole Nationales des Chartes

Palais des Archives Nationales

Rue des Francs-Bourgeois, 58

Paris, 25 Juillet 1881

Mon cher Père,

Depuis huit jours que vous m'avez écrit, voici la première heure dont il m'est possible de disposer en faveur de l'archéologie.

La session du conseil supérieur de l'Instruction Publique et les examens de fin d'année de mon établissement me sont tombés ensemble sur le dos. Je respire pendant une pause qui nous est faite, mais qui ne doit durer qu'un instant. Il n'y a rien à faire présentement dans les bureaux du ministère pour l'œuvre des travaux historiques

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Le service est bouleversé ; les employés privés de leur chef ne savent à quel saint se vouer : je dis privés de leur chef, parce que M. Charmes est en congé ; et si est celui qui possède tout le secret de la réorganisation que l'on veut introduire.

Votre inscription est très intéressante. Elle se rapporte à un rite funéraire qui ne fut pratiqué que pendant 2 siècles : de 950 à 1150 environ. L'abbé Cochet a ouvert la série de ces plaques de plomb qui, les unes font des épitaphes, les autres des tessères d'exorcisme. Ordinairement les caractères des inscriptions mises dessus sont en creux. Le relief de votre échantillon en fait

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une pièce à part.

Mon sang est en combustion. Je partirai dès que je serai libre pour aller le rafraichir à une source dont l'abord n'est pas par le Poitou, car elles sont de l'une des plus hautes Alpes, entre le mont Cenis et le petit Saint Bernard.

Bonne chance pour la continuation de vos fouilles sur Sanxay.

Votre bien dévoué et affectionné

J Quicherat.