[Brouillon de lettre de De La Croix à Fillon du 06 avril 1880]
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<p><strong>Transcription</strong></p><p>Poitiers, 6 avril 1880</p><p>Mon cher Monsieur, </p><p>Me voici de retour avec l'album contenant le Flabellum qui m'est prêté en votre faveur pour 4 ou 5 semaines, comme je vous le disait Lundi. Les dessins de ce précieux objet sont au nombre de 14 et à deux échelles ; je ne puis rien entreprendre sans que vous me désigniez vous même ce que vous désirez ; venez donc directement de Paris ici ou si vous êtes à St Cyr quittez le prochainement, et gagnez Poitiers, mais avisez moi à temps de votre venue.</p><p>A mon arrivée à Poitiers, ce soir, on me remit un N° du Gaulois dont je regrette vivement l'article qui me concerne. On m'y prête des jugements, des paroles et des épithètes qui ne me sont jamais venus</p><p>Saut de page</p><p>à l'idée ; j'en suis d'autant plus contrarié qu'ils seraient de nature à peiner notre savant si loyal si dévoué, si bienveillant pour moi, Passe pour ce qui m'est personnel mais non pour ce qui touche un ami pour lequel je professe une haute estime et une vive reconnaissance. </p><p>Croyez moi, bien cher Monsieur, votre très respectueusement dévoué en N. S. </p><p>C.C.</p><p>P.S. Jeudi j'ai commencé mes études des hauteurs dominant Poitiers.</p>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=De+La+Croix%2C+Camille+%281831-1911%29">De La Croix, Camille (1831-1911)</a>
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1880-04-06
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13 cm x 20,5 cm
2 p.
fre
Lettre
FRAD86_16J3_38_028
[Lettre de Fillon à De La Croix du 06 avril 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Poitiers%2C+%C3%A9difices+civils">Poitiers, édifices civils</a>
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=39&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=Fillon%2C+Benjamin+%281819-1881%29">Fillon, Benjamin (1819-1881)</a>
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1880-04-06
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13 cm x 21 cm
5 p.
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Lettre
FRAD86_16J3_115_019
Poitiers (Vienne) -- Temple et puits de Mercure
[Lettre de Fillon à De La Croix du 14 novembre 1879]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>La court de St Cyr, 14 novembre 1879</p><p>Monsieur, </p><p>Vous avez dû recevoir, hier, quelques brochures traitant de matières qui peuvent vous intéresser. Cette lettre vous porte, à son tour, certains renseignements relatifs aux sujets étudiés par vous en ce moment. </p><p>Aussitôt arrivé ici, j'ai consulté, à votre intention, le beau travail de M. W. Frœhner sur le verre, ayant pour titre : La verrerie antique. Description de la collection Charvet. Le Pecq, J. Charvet, château du Donjon, 1879, inf°. il s'y trouve, à la p. 131, une longue nomenclature des diverses variantes, recueillies jusqu'ici, de la marque des barillets sortis de la fabrique Frontinienne, dont vous avez rencontré plusieurs spécimens dans la partie romaine de votre cimetière, voici les plus caractéristiques : </p><p>FRONTINIANAF (QVA) ?</p><p>Saut de page</p><p>FRONT. ASIATIC.</p><p>FRONT. SEXTIN.</p><p>FRONT. S.C.F.</p><p>FRONT. SEX.</p><p>FRONT. PROTI.</p><p>F.P. FRONT.</p><p>Souvent les lettres sont séparées par des feuilles de lierre, affectant la forme de coeurs. </p><p>Je vous serais reconnaissant de me procurer des calques exacts des variantes que vous possédez, afin de les utiliser dans le compte rendu que je fais du livre de M. Frœhner. </p><p>La fabrique Frontinienne, qui a répandu ses produits sur les régions comprises entre le Rhin et la Charente, était peut être située en Normandie, où on les trouve en abondance. Ceux de de ces produits, rencontrés à Poitiers, montrent qu'on en faisait usage, fort loin de leur lieu d'origine. J'ai trouvé un barillet, de petite dimension, portant la marque FRONT. S. à Saintes. </p><p>Si la fabrique était normande, des verres nous sont venus probablement par mer ; puis ont pénétré dans l'intérieur des terres par les rivières et les vois ferrées. (vieux style).</p><p>On a fabriqué aussi du verre en Poitou, à l'époque romaine ; mais je n'ai trouvé aucune marque certaine,</p><p>Saut de page</p><p>spéciale au terroir. Voyez là dessus l'étude qui accompagne mon Art de terre chez les Poitevins. Si vous exécutez, comme je l'espère, votre projet d'excursion à Fontenay et à St Cyr, nous vous montrerons de curieux spécimens de nos fabrications régionales. </p><p>Pendant votre prochain séjour à Paris, vous devriez aussi vr. La collection Charvet ; 20 rue de Londres. Allez y vers 9 heures et demie du matin, et vous aurez sous les yeux un ensemble peut-être unique.</p><p>Le sol d'une ville aussi ancienne et aussi importante que Poitiers, dont les origines se perdent dans la nuit des temps, puisqu'on y trouve des témoignages irrévocables de l'habitation de l'homme sur ce point, depuis l'époque, au moins, de la pierre polie, ce sol vous fournira des épaves de toute nature. La façon dont vous dirigez vos recherches, cher monsieur, vous permet surtout de faire ample moisson, mais je ne saurais trop vous recommander de noter exactement tout ce qui se rapporte au verre et au bronze. </p><p>Il en est ainsi des fragments d'architecture. Vos chapiteaux de pilastres des thermes me semblent</p><p>Saut de page</p><p>spécialement d'une importance extrême, au point de vue des origines du roman, comme vous en faites d'ailleurs la remarque, dans votre brochure. Avec un peu de patience, et grâce à votre étonnante perspicacité, vous ne tarderez à nous établir graphiquement le tableau synoptique des dégénérescences du chapiteau composite local, depuis le second siècle jusqu'au XIIIe, ce qui sera une véritable conquête pour l'archéologie. Tout se tient dans l'art, comme dans le domaine des idées et des faits. Il ne s'agit que de reconstituer les chainons de la tradition. </p><p>Vous êtes en passe, cher monsieur, de reconstituer le plan de Limonum, en y marquant, par des teintes convenues, les phases successives du développement et du rétrécissement de son enceinte, et les superpositions des édifices et des demeures de ses habitants. Il est tel point de la ville où, en y regardant de près, les vestiges de la hutte celtique gisent au dessous de douze ou quinze couches, plus peut-être, de ruines superposées, avant d'arriver au sol actuel. Pourquoi ne nous donneriez vous pas la coupe de ces terrains ? En bien peu de temps, vous avez fait, à vous seul,</p><p>Saut de page</p><p>plus, pour la topographie ancienne de Poitiers, que les deux ou trois générations d'archéologues, qui se sont succédées, chez nous, depuis le commencement du siècle. C'est que vous avez des vues d'ensembles et procédez sur des données rationnelles, au lieu d'éparpiller au hasard vos investigations. </p><p>On m'a dit que vous songiez à les porter bientôt, ces investigations si intelligentes, sur le Vieux Poitiers, séjour de plaisance des riches romano gaulois des IIe et IIIe siècles, qu'on croit, bien à tort, avoir eu une importance sérieuse antérieure à cette période. Qu'un petit point gaulois ait existé là, je le concède. La situation du lieu l'indiquerait, à défaut de sa pierre levée ; mais j'ose assurer à l'avance que tout ce que vous rencontrerez fournira la preuve qu'avant l'ère romaine, ce n'était qu'une bicoque, au plus un centre religieux d'ordre secondaire. Le point en question ne devint une résidence quasi princière, une villa impériale peut-être, où les administrateurs de la province venaient passer la belle saison, qu'après que la Gaule eut été absolument romanisée.</p><p>La dénomination actuelle de Vieux-Poitiers, rentre dans la même catégorie que celles de Vieux-Pouzanges, Vieux-Chassenon et autres analogues. L'époque romaine ayant été</p><p>Saut de page</p><p>essentiellement pacifique et agricole durant deux siècles, les habitants des anciens points gaulois, peu propices, en général, à la culture, se portèrent sur des terrains, dont le sol était plus productif. Plus tard, quand vinrent les jours terribles des Bagaudes et des invasions barbares, ces populations regagnèrent leurs anciens gîtes, plus faciles à défendre, et les lieux, alors abandonnés, ne tardèrent pas à passer, aux yeux des générations suivantes, mal instruites du passé, pour avoir une origine pseudo-antique. Règle générale : tout point ayant son nom précédé de l'adjectif qualificatif Vieux, ne remonte guère au delà, comme importance, du second siècle.</p><p>Mais abordons enfin, cher monsieur, la question de votre chapelle funéraire chrétienne du champ ou chiron des martyrs. Peu familier avec ces sortes de monuments, je ne me prononcerai point sur l'âge exact de celui-ci. Il me semble pourtant que ce qu'il présente de plus ancien ne remonte pas au delà du dernier tiers du Ve siècle, et qu'il est tel motif d'ornementation qui fait songer à la seconde moitié du VIe. Des remaniements successifs ont pu être opérés. Je vous conseillais, lundi dernier, de comparer certains détails avec ceux que</p><p>Saut de page</p><p>présentent les fibules et boucles de ceinturons franques. Vous pouvez consulter spécialement, à ce sujet, le mémoire de M. Henri Baudot sur les sépultures des barbares de l'époque mérovingienne découvertes en Bourgogne et particulièrement à Charnay et la publication de M. Moreau sur les fouilles de Caranda. Ce dernier ouvrage est, je crois, entre les mains de M. Richard, ou à la bibliothèque de la société des antiq. de l'ouest. Examinez surtout les entrelacs et les représentations de serpents. L'un des ouvriers, qui a sculpté certaines pierres de la chapelle des martyrs de Poitiers, aurait travaillé le fer ou le bronze, que je n'en serais pas surpris, tant il a conduit son outil à la façon du ciseleur de ces temps là. C'est une particularité sur laquelle j'appelle votre attention. Cet ouvrier devait être franc et non gaulois. </p><p>Quoi qu'il en soit, votre découverte est un fait capital, digne d'une publication qui la fasse connaître sous toutes ses faces. Elle vous amènera nécessairement à formuler votre sentiment sur nos origines chrétiennes. Le cimetière, que vous avez fouillé en dit long sur ce sujet, dans son ensemble. J'engage fort les partisans quand même de l'organisation des églises de la Gaule dès le premier siècle à l'étudier sans parti pris. Les gens</p><p>Saut de page</p><p>sincères entreverront aussitôt la réalité des choses.</p><p>En notre temps de critique à outrance, où des préoccupations étrangères à la vérité historique oblitèrent trop souvent la perspicacité des meilleurs esprits des deux camps, on obtient forcément un résultat de plus en plus contraire à celui qu'on se propose, à mesure qu'on laisse d'avantage agir la passion en soi. L'abbé Aubert et D. Chamard, qu'il me soit permis de les citer comme exemples, sont là pour le démontrer. Celles de leurs œuvres, où ils ont eu la prétention d'élucider les origines de l'église poitevine, ont à peine vécu et sont déjà jetées au panier de l'épicerie. </p><p> Les hommes de petite étoffe gâtent les meilleurs choses quand ils les touchent. Ainsi que je vous le disais l'autre fois, il faut tenir compte, dans une certaine mesure, de la tradition et de la légende. Mais c'est courir, de gaité de cœur, au ridicule que de prendre cette dernière pour guide unique, quand il s'agit d'histoire. Vos Bollandistes l'ont bien compris, lorsqu'il ont fait litière de tant d'élucubrations fantaisistes de la période comprise entre le VIIe et le XIIIe siècles. Aussi leurs travaux comptent-ils toujours parmi les éléments sérieux de critique historique. Les romanciers ecclésiastiques du Poitou auraient dû avant de prendre la plume, s'inspirer de leur méthode. </p><p>Une église qui peut, à peu près, démontrer, par titres</p><p>Saut de page</p><p>authentiques, qu'elle remonte au IIIe siècle. En est-il beaucoup d'autres favorisées ? - une église qui eut l'honneur insigne d'être définitivement organisée par le grand St. Hilaire et par St. Martin, a des titres de noblesse assez en règle, pour se passer de la fausse généalogie, composée de pièces et de morceaux apocryphes, que des farceurs, d'ordre infime, veulent lui imposer. Qu'on renvoie, encore une fois, ces écoliers à l'étude de Grégoire de Tours et de votre cimetière. Les travailleurs de bon aloi n'ont que faire de leurs feuilletons.</p><p>Veuillez me pardonner la vivacité de mon langage ; mais je déteste le roman historique. J'admets fort bien qu'on soit d'un avis contraire au mien ; qu'on tire des faits des déductions différentes des miennes. Seulement je veux que mes adversaires se servent d'armes sérieuses, et non d'épées de bois... "Sabre de bois !" dirait l'abbé Aubert. </p><p>Cette digression allait me faire oublier de vous prier de chercher, dans les listes de monétaires mérovingiens, publiées par Combrouse, A. de Barthélémy,</p><p>Saut de page</p><p>Ponton d'Amécourt, les analogues du nom du fondateur de votre chapelle funéraire, et d'examiner, sur les tiers de sou et deniers mérovingiens, frappés en Poitou, la forme des croix et des caractères des légendes. Il y a là des indices à recueillir. </p><p>Je ne saurais oublier non plus de vous dire que les deniers et oboles des comtes de Poitiers et de Limoges, aux types immobilisés de Charles et d'Eudes, trouvés par vous, sous l'église de Saint Savin de Poitiers, sont probablement un peu postérieurs à l'époque que je vous indiquais, lundi, trop à la hâte. Leur date d'émission correspond à peu près exactement au règne d'Hugues Capet. </p><p>J'aurais encore, Monsieur, bien des choses à vous transmettre, tout ce que vous m'avez montré m'a intéressé ; mais il est des bornes à tout, même à la prolixité d'un archéologue de campagne, auquel on reproche pourtant de répondre trop rarement aux lettres qu'on lui adresse. Lorsque vous viendrez à St. Cyr, nous aborderons les points non traités. </p><p>Il ne me reste plus qu'à vous prier de me rendre</p><p>Saut de page</p><p>un signalé service. Lorsque vous serez à Paris, soyez assez complaisant, si vous avez quelques instants de libres, pour constater si les archives de votre maison de la rue des postes, où se trouvent les mss. du p. Arthur Martin, possèdent réellement un dessin, exécuté par cet archéologue, reproduisant le flabellum de Noirmoutier, dit de Tournus, œuvre du VIIIe siècle, qui a pour nous, bas-Poitevins, une valeur exceptionnelle comme document. Pourrait-on en avoir communication par votre entremise ? </p><p>Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma gratitude pour vos excellentes communications et croire à mes meilleurs sentiments.</p><p>B Fillon</p>
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1879-11-14
<a href="http://florilege.edel.univ-poitiers.fr/credits-and-legal-notices#prop_intellectuelle"><img src="http://i.creativecommons.org/p/mark/1.0/88x31.png" style="border-style: none;" alt="Public Domain Mark" /><br />Licence Creative Commons Marque du Domain Public 1.0</a>
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21 cm x 27 cm
11 p.
fre
Lettre
FRAD86_16J3_38_025
[Lettre de Fillon à De La Croix du 08 avril 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>Paris, 8 avril 1880</p><p>L'article du Gaulois ne m'est point tombé sous les yeux, cher monsieur : je m'abstiens de lire les vilenies que trop souvent, il débite. Et Quicherat, pas plus que moi, ne fait attention a de pareilles sottises. Les travailleurs, honnêtes et désintéressés, n'ont que la vérité en vue. Nous l'acceptons, l'un et l'autre, même venant d'un jésuite. C'est assez dire que nous avons le cœur et l'esprit plus larges que beaucoup d'autres.</p><p>Peu de jours après mon arrivée chez moi, c'est à dire à la fin de la semaine prochaine, j'irai à Poitiers et nous examinerons ensemble le précieux album, dont je vous dois</p><p>Saut de page</p><p>la communication. Il y a vingt ans que ce document poitevin de premier ordre me trotte par la tête. Avec votre aide, j'en ferai le sujet d'un travail curieux. il y a là un chapitre de l'histoire ecclésiastique de la contrée, histoire mal connue et encombrée de racontars peu sérieux. Nous en reparlerons, les dessins sous nos yeux. </p><p>Je viens de trouver deux précieuses médailles du XVIe, toutes les deux relatives à des familles du Poitou. La première est de Louis Demoulin-Rochefort, médecin de Henri II, un des ancêtres des De Moulin, de Poitiers ; l'autre, de René de Sanxay, qui fit fabriquer les mémoires de La Haye et les fausses généalogies le faisant</p><p>Saut de page</p><p>descendre des comtes de Poitou, ainsi que des du Puy du Fou. Elles feront, avec moi, le voyage de Poitiers. </p><p>Vos communications, ont eu, ici, un légitime succès, cher monsieur, tout autant et plus peut-être parmi vos ennemis que vos amis ; aussi devez vous achever votre œuvre de restitution du plan de la cité qu'on appelait Limonum à l'époque romaine. Pour mon compte j'en verrais l'interruption avec peine. On ne travaille plus chez nous, et vous êtes le Nordenschild de ces régions glacées ; seulement vous voyagez plus près de l'empire de Pluton que de celui de Neptune. Feu Besly, mon savant compatriote, n'aimait pas votre ordre, ce qui ne l'empêchait point d'avoir les meilleures et les plus amicales relations</p><p>Saut de page</p><p>avec le P. Sirmonel. Sans vouloir nous comparer à ces hommes distingués, faisons de même.</p><p>Donc, à bientôt, cher monsieur. En attendant croyez à mes sentiments tout sympathiques Fillon</p>
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1880-04-08
<a href="http://florilege.edel.univ-poitiers.fr/credits-and-legal-notices#prop_intellectuelle"><img src="http://i.creativecommons.org/p/mark/1.0/88x31.png" style="border-style: none;" alt="Public Domain Mark" /><br />Licence Creative Commons Marque du Domain Public 1.0</a>
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13,5 cm x 21 cm
4 p.
fre
Lettre
FRAD86_16J3_38_027
[Lettre de Fillon à De La Croix du 26 avril 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>La Court de St Cyr</p><p>26 avril 1880.</p><p>Cher monsieur, </p><p>Je me rendrai, vendredi prochain, à Poitiers, où je descendrai à l'hôtel de l'Europe. Comme la route est longue par la Roche et Bressuire, je n'arriverai que dans la soirée.</p><p>Très pris, encore, de bronchite, je n'ai pu faire le voyage plus tôt.</p><p>Agréez, cher monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments</p><p>Fillon</p><p>Mr Fillon est venu le 30 avril. Je suis parti de Poitiers avec lui pour La Court de St Cyr le 2 (dimanche) à 2 heures et suis revenu le 5 à midi.</p>
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1880-04-26
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13,5 cm x 21 cm
1 p.
fre
Lettre
FRAD86_16J3_38_029
[Lettre de Fillon à De La Croix du 08 mai 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>La court de St Cyr</p><p>8 mai 1880.</p><p>Cher monsieur, </p><p>Ma seconde visite au pauvre abbé Baudry, que je lui ai faite aujourd'hui, m'a permis, hélas ! de constater d'effrayants progrès dans sa maladie. La décomposition du sang est telle que son corps se couvre de plaques pourprées. Dans quelques jours, il ne sera plus. </p><p> Il s'est beaucoup informé de vous, de vos travaux, de votre voyage à St Cyr. On sentait qu'il avait reconnu en vous un homme capable d'apprécier</p><p>Saut de page</p><p>ses labeurs d'archéologues. Il m'a chargé de vous adresser la petite brochure ci-jointe, fruit de ses dernières recherches. c'est à peine s'il a pu corriger les épreuves, et la rédaction se ressent de la hâte apportée à une œuvre de malade.</p><p>Mon parent, le médecin d'[Aurilly?], qui le voit tous les jours, juge comme moi que le dénouement est proche. </p><p>Ce sera un brave cœur de moins, je le regretterai d'autant plus que lui seul, dans cette région, partageai mes goûts pour l'archéologie. </p><p>Par le même courrier, je préviens</p><p>Saut de page</p><p>Quicherat de l'état de l'abbé Baudry. </p><p>Vous voila, cher monsieur, de nouveau en devoir d'explorer le sous sol de l'ancien Poitiers. Lorsque vous saurez à quoi vous en tenir sur ce que contiennent les terrains de M. Martial Perinquière, soyez assez bon pour m'écrire un mot, qui me mette au courant de vos trouvailles. </p><p>Les photographies du flabellum achevées, veuillez dire à l'artiste de m'envoyer sa note, pour que lui fasse passer, par la poste, le montant du prix. Ce sera le moyen de vous</p><p>Saut de page</p><p>désintéresser de ce détail essentiel.</p><p>Nous sommes à peu près autorisés à fouiller le tumulus de Talmont. Nous avions, hier, conseil de révision au chef lieu de notre canton, et le fils du propriétaire, jeune conseiller de préfecture de la plus belle eau, s'y trouvait. Il m'a dit que cela ne souffrirait aucune difficulté. Je vous avertirai en temps utile. </p><p>Agréez, cher monsieur, et excellent confrère, l'assurance de mes sentiments les plus cordiaux </p><p>Fillon</p><p>Saut de page</p><p>Publications de B.F.</p><p>1° Etudes numismatiques, 1855-in 8e. (note sur les déc. de la rue de l'industrie p. 16)</p><p>2° Poitou et Vendée</p><p>3° Les ducs des Pictons </p><p>4° Compte rendu du livre de l'abbé Cochet sur les sépultures antiques.</p><p>Saut de page</p><p>1°.</p><p>Nombreux Trésor enfouis pour le IIIe Consulat de Postume 264-65. (Poitou et Vendée, 5e et 6e livre, article Veillon, p. 10.)</p><p>Remarquer que tous ces dépôts de monnaies ont été recueillis au milieu de débris d'édifices incendiés.</p>
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1880-05-08
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11,5 cm x 18 cm
4 p.
fre
Lettre
FRAD86_16J3_38_030
[Lettre de Fillon à De La Croix du 25 juin 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>La court de St Cyr, </p><p>25 juin 1880.</p><p>Cher monsieur, </p><p>Je trouve, au retour d'un assez long voyage, ou plutôt d'une succession de voyages, votre envoi, dont je ne saurais trop vous remercier. Ces courses répétées m'ont détourné de mes travaux, de mes relations épistolaires, de là mon silence. N'y cherchez pas d'autre explication. vous savez assez quels sont mes sentiments pour vous</p><p>Saut de page</p><p>vous personnellement pour croire que les événements actuels y soient pour quelque chose. Je ne vous ai point caché mon opinion sur votre compagnie. Elle est d'accord avec ma manière de voir en politique ; mais cela n'altère en rien mon estime pour votre personne et vos travaux d'un si haut intérêt. J'ai dit et répété à qui a voulu l'entendre que votre éloignement de Poitiers serait déplorable pour l'histoire de cette vieille cité, dont vous étiez en voie de reconstituer</p><p>Saut de page</p><p>la physionomie antique. n'est-ce pas assez vous dire que je désire vivement vous voir rester à Poitiers et continuer la série de vos fouilles.</p><p>La marche des choses est telle aujourd'hui que votre société ne peut résister au mouvement d'antipathie manifesté de toutes parts contre elle. Le clergé se compromettrait étrangement en lui venant en aide, et ne ferait que hâter l'inévitable échéance de la séparation de l'église et de l'état. Quant à la magistrature, elle n'a plus de fautes à commettre, et celle-là lui porterait le dernier coup.</p><p>Saut de page</p><p>Pardonnez-moi ma franchise cher monsieur. Elle ne saurait vous blesser ; car vous m'avez toujours trouvé plein de sincérité avec vous. </p><p>Comme moi, Quicherat vous tient en haute estime. </p><p>Notre pauvre ami du Bernard résiste toujours à la mort. Long martyre que le sien ! Je viens de faire graver son portrait pour mettre en tête de sa biographie que je prépare. </p><p>Je vous serai bien reconnaissant de me procurer des épreuves retouchées et coloriées en partie du flabellum. Mais ai-je bien le droit de vous demander ce service, dans le moment actuel ? </p><p>Ma soeur se recommande à votre bon souvenir et ma maison vous sera toujours ouverte. </p><p>Cordiale poignée de main. Fillon</p>
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1880-06-25
<a href="http://florilege.edel.univ-poitiers.fr/credits-and-legal-notices#prop_intellectuelle"><img src="http://i.creativecommons.org/p/mark/1.0/88x31.png" style="border-style: none;" alt="Public Domain Mark" /><br />Licence Creative Commons Marque du Domain Public 1.0</a>
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11,5 cm x 18 cm
4 p.
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Lettre
FRAD86_16J3_38_031
[Lettre de Fillon à De La Croix du 30 novembre 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>La Court de St Cyr</p><p>30 novembre 1880</p><p>Cher monsieur, </p><p>il y a bien longtemps que je ne vous ai donné signe de vie. Gravement indisposé, lorsque je suis parti pour Vichy, j'en suis revenu tout à fait malade, et, depuis, j'ai dû m'abstenir de tout travail, de toute correspondance, tant j'étais atteint au physique comme au moral. Me voilà pourtant un peu mieux ; mais le bras droit, qui a subi, en 1864, une grave opération, me fait mal et me refuse souvent son office, depuis les premiers froids.</p><p>Saut de page</p><p>c'est vous dire que mon silence n'a pas d'autres causes que celles ci-dessus déduites. les question d'un autre ordre ont été assez nettement posées entre nous, pour qu'il n'y ait plus à y revenir. Vous savez, d'une autre part, quelle estime j'ai personnellement pour vous. La robe du jésuite ne m'empêche point d'apprécier l'archéologue intelligent et l'homme rempli de courtoisie, même vis à vis des personnes étrangères à ses croyances. Ceci établi, revenons à nos moutons. </p><p>Que devenez vous ? que faites vous ? où en sont vos recherches sur le Poitiers romain ? Les choses</p><p>Saut de page</p><p>étaient assez bien entrain, pour qu'il y ait lieu d'espérer que vous avez continué avec succès votre belle entreprise, à laquelle je porte le plus vif intérêt. </p><p>Et votre publication sur les découvertes de sépultures chrétiennes des premiers siècles ? vous savez que je suis l'un de vos premiers souscripteurs. </p><p>M. Leroy de la Marche a enfin publié chez Mame, de Tours, son St. Martin, où il a donné la gravure du vase de St. Martin de Fraigneau (Vendée), portant une inscription du Ve siècle relative aux Eulogies de ce Thaumaturge.</p><p>Saut de page</p><p>voyez dont cette gravure, à la p. 489 du volume. Elle mérite d'attirer votre attention.</p><p>MM. Léopold Delisle et Chabouillet désirent vivement que ce vase intéressant entre au cabinet des médailles. Je désire, auparavant, le soumettre à Quicherat. M. Edmond le Blant, ne me semble pas avoir porté un jugement bien précis sur l'âge du monument. Ce n'est pas la première fois, du reste, qu'il donne à côté du sujet, bien que très compétent dans la matière. </p><p>Je vais d'ailleurs revenir, dans un prochain travail, sur toutes ces question d'origines chrétiennes en</p><p>Saut de page</p><p>Poitou. Aussi serais-je heureux d'avoir entre les mains votre publication, avant d'entreprendre la mienne. Vous êtes un critique de bon aloi, un chercheur sincère, qui ne se paie pas de fausses légendes et de chimères, comme l'abbé Aubert et D. Chamard. Il est vrai que ces individus n'ont même pas de crédit dans le monde de M. Lecoy de la Marche, à plus forte raison parmi nous. </p><p>Que devient la photographie du flabellum ? Etes vous enfin édifié sur l'époque où il a été fait ? </p><p>Ce que je vous ai dit plus haut de mon état de santé montre</p><p>Saut de page</p><p>que je n'ai pu m'occuper, de mon côté, de quoi que ce soit en fait d'archéologie et d'histoire. C'est à peine si je me suis tenu un peu au courant des découvertes ; encore n'est-ce que d'une façon bien sommaire. </p><p>Quand arriverez-vous à sonder les dessous de la cathédrale de Poitiers ? Si votre futur évêque est un homme intelligent, ce qui peut être, un de ses premiers soins sera de vous confier cette tâche. Là, est la solution d'un problème très important pour l'histoire locale. Là était un très ancien sanctuaire, remplacé peut-être au second siècle, par une</p><p>Saut de page</p><p>basilique, transformée plus tard en église chrétienne. Des sondages, exécutés par vous, sortiront plusieurs feuillets de l'histoire du Limonum antique, et, spécialement aussi, la connaissance de la date à peu près précise de la Christianisation de la cité. </p><p>N'imitez pas mon silence, cher confrère, et croyez à mes sentiments affectueux Fillon</p>
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1880-11-30
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11,5 cm x 18 cm
7 p.
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Lettre
FRAD86_16J3_38_032
[Lettre de Fillon à De La Croix du 07 décembre 1880]
<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=49&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=correspondance">correspondance</a>
<p><strong>Transcription</strong></p><p>La Cour de St Cyr-en-Talmondais (Vendée)</p><p>5 décembre 80.</p><p>Comme je veux reprendre en sous œuvre la question de l'inscription : + Divi martini antistisis oleum balsamum pro benedictione, gravée sur le vase découvert à St Martin de Fraigneau (Vendée), j'aurais besoin d'une transcription figurée de celle qui se lit sur un vase rouge, provenant de la coll. Bonsergent, où l'on croit voir le nom de St Hilaire, qualifié également Divus. J'ai donc recours</p><p>Saut de page</p><p>à vous, cher monsieur, pour me rendre ce service.</p><p>Votre nouvel évêque est enfin nommé. comprendra-t-il l'importance exceptionnel de vos travaux ?</p><p>Encore une fois, où en est la publication de vos découvertes de sépultures chrétiennes des premiers temps ? </p><p>Veuillez croire, cher monsieur, à mes meilleurs sentiments Fillon</p>
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1880-12-07
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11,5 cm x 18 cm
4 p.
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Lettre
FRAD86_16J3_38_033
[Lettre de Fillon à De La Croix du 18 mars 1881]
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<p><strong>Transcription</strong></p><p>La Court de St Cyr, 18 Mars 1881, </p><p>Cher Monsieur, </p><p>Depuis que je ne vous ai écrit, il y a plusieurs mois, je n'ai cessé d'être gravement malade. J'ai perdu jusqu'à l'usage du bras droit et suis forcé d'avoir recours à autrui pour communiquer avec mes amis ; encore l'état de prostration, dans lequel je me trouve, ne me permet guère d'entretenir quelque correspondance que ce soit. Je le regrette d'autant plus que mes études se trouvent ainsi interrompues. Il m'eut été particulièrement agréable d'aller voir les résultats, si importants,</p><p>Saut de page</p><p>de vos nouvelles fouilles. J'espère que ce n'est que partie remise et que le beau temps me rendra la santé. </p><p>Donnez moi de vos nouvelles et le résumé de vos trouvailles ; ce sera une compensation aux privations que j'éprouve. </p><p>Monsieur Claudius Popelin, le célèbre émailleur, désire que je lui fasse, quand cela me sera possible, un compte rendu de la nouvelle édition qu'il donne, en ce moment, du songe de Poliphile. Comme c'est une œuvre remarquablement étudiée et exécutée, j'ai besoin de m'entourer</p><p>Saut de page</p><p>de tous les documents utiles. </p><p>Je vous serais donc reconnaissant, cher Monsieur, de me renvoyer l'exemplaire de l'édition originale que je vous ai confié. Soyez assez bon pour le faire emballer avec le plus grand soin, car c'est un livre de haute valeur, et à peu près introuvable aujourd'hui. Vous me l'adresserez en gare de la Bretonnière Vendée. </p><p>Avez vous fouillé les terrains de l'enclos de M. Martial Pervinquière ? Je serais curieux de savoir ce qu'il renferment. Même question au sujet du sous sol de la Cathédrale de Poitiers. Je ne sais ce qui me dit qu'il y a là</p><p>Saut de page</p><p>l'un des dépôts les plus importants d'antiquités de notre vieille capitale Pictone. Peut être y trouverez vous des inscriptions de première valeur historique.</p><p>Adieu, cher Monsieur, gardez moi bon souvenir et croyez à mes sentiments affectueux. </p><p>Fillon</p>
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<a href="/items/browse?advanced%5B0%5D%5Belement_id%5D=48&advanced%5B0%5D%5Btype%5D=is+exactly&advanced%5B0%5D%5Bterms%5D=FRAD86_16J3_38">FRAD86_16J3_38</a>
1881-03-18
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11,5 cm x 18 cm
4 p.
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Lettre
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