Faculté des Lettres Cabinet du Doyen
Université de Poitiers
Poitiers, 11 mai 1900
Cher et Révérend Père,
Je vous retourne avec mes remerciements les plus affectueux le traité de l'Education que vous avez bien voulu mettre à ma disposition. J'ai pensé en tirer quelque chose pour la discussion de la thèse du P. de la Servière ; car l'ayant lu jadis (il y a un peu plus de trente ans) et médité dans les coins comme disent les jeunes, j'en avais gardé une impression très favorable. J'y ai retrouvé de belles pages et rafraichi de bons souvenirs ; mais j'ai constaté en même temps que le livre avait encore plus vieilli que moi et qu'il offre plutôt matière à édification que notions vraiment pratiques. Aussi n'ai-je pas voulu allonger la soutenance en opposant Dupanloup à Porée, l'éducation chrétienne suivant l'idéal du XIXe s. à celle du XVIIIe qui lui est bien inférieure à
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tous égards. Je regrette cependant de n'avoir pas trouvé le moyen de faire tout haut cette dernière constatation qui avait son intérêt et méritait d'être faite.
Vous m'avez offert, il y a quelques jours, de me mener au sanctuaire de vos travaux et j'avais compté pouvoir accepter votre offre aimable aujourd'hui ou demain ; mais je suis obligé de remettre à lundi. Si vous êtes disponible ce jour là, je compte être prêt à 2 heures et demie et aurai grand plaisir à causer avec vous pendant une heure ou deux. Au cas où il m'arriverait un contre-temps, je vous en aviserais lundi matin.
Recevez, cher révérend Père, l'expression de mes sentiments de respectueuse affection.
J.A. Hild
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