La Court de St Cyr, 22 mars 1881,
Cher Monsieur,
Je suis désolé de ce qui s'est passé hier, et il a fallu que je fusse bien souffrant, bien accablé, pour me priver ainsi du plaisir de vous voir et de causer avec vous. Monsieur l'abbé du Tressay, qui m'avait vu la veille, a pu vous dire dans quel déplorable état je me trouve en ce moment.
Laissez moi espérer que vous ne
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tiendrez aucun compte de cette mésaventure et rejeterez sur la maladie tous les torts, et non sur moi.
Veuillez aussi me pardonner l'erreur commise au sujet du Songe de Poliphile. Il a fallu un défaut de mémoire étrange, bien naturel en cet instant, pour me faire vous adresser une pareille réclamation.
Je tenais à vous écrire desuite ce petit mot, avant de pouvoir vous adresser un longue lettre.
Tenez moi donc pour votre ami.
Fillon
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