Me Blumereau, Notaire
A ROM (Deux-Sèvres)
ROM, le 6 janvier 1888
Mon Révérend Père,
Je voudrais bien pouvoir vous donner beaucoup de nouvelles et surtout beaucoup d'agréables surprises à l'occasion de mes fouilles, malheureusement je crois que nous ne trouverons rien de plus que ce que vous connaissez déjà du côté où vous espériez trouver les piscines.
Je trouve de ce côté un mur parallèle à ceux des chambres et des petites tribunes, par conséquent faisant encore partie de mon établissement, mais paraissant être la clôture extrême de ce côté. Il y a un béton entre ce mur et les constructions que vous connaissez. Le mur en question
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part du long mur qui côtoie le clos du voisin, et il vient certainement se raccorder avec celui qui avait été démoli par le fossoyeur et dont on trouve encore l'amorce sous mon tas de terre. (Le tas de terre m'a empêché de vérifier mon « certainement » ci-dessus, mais j'ai cherché plus loin et il n'y a plus rien).
Quant au long mur le long de ma clôture avec le champ voisin, il se continue encore après celui dont je viens de vous parler mais il disparaît au bout de 2 à 3 mètres.
Les sondages au-delà de mon mur nouveau montrent une terre absolument vierge tandis que partout où j'avais des bâtiments ou des corridors, je trouvais des démolitions ou une couche de sable, ou enfin une nuance de terre qui indiquait qu'elle avait été remuée autrefois.
Donc il n'y a rien au delà !
Donc je crois que vous en reviendrez à notre première idée et que vous ne vous laisserez plus influencer par ces semblants de murs qui traversent mon
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Forum, si Forum il y a.
Maintenant, pour confirmer cette première opinion, j'ai trouvé la suite de ces pierres carrées, espèces de supports de statues : il y en a 5 en tout, à distances égales. Au bout, symétriquement avec celui que vous connaissez, il y a un angle maçonné de la même façon que l'autre (celui qui est près du praefurnium).
Auprès d'un des murs transversaux que mes hommes avaient découverts pendant que vous étiez là, on a trouvé un fragment de colonne en marbre blanc.
Enfin, le trou a toujours la forme d'un puits, mais il y a toujours un côté qui est dégradé tandis que le reste est très uni. Nous sommes rendu à environ 5 mètres de profondeur.
Je fais déblayer en vous attendant, pour que vos y voyez aussi clair que possible, lorsque vous viendrez.
Nous vous recommandons bien, mon Révérend Père, de bien songer à nous prévenir la veille, pour que nous puissions aller vous prendre à Couhé.
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En résumé, voici grosso modo ce que deviendra votre plan
[plan]
J'ai en outre demandé à mon beau-frère de Niort la copie du plan qu'il avait dressé dans le champ voisin ; nous tâcherons de la faire concorder avec celui que vous avez bien voulu faire de mon Forum.
Daignez agréer, mon Révérend Père, l'expression de mon plus entier dévouement et de mon profond respect.
Blumereau.
]]>Me Blumereau, Notaire
A Rom (Deux-Sèvres)
Rom, le 10 février 1888
Mon Révérend Père,
J'ai attendu quelque temps pour vous donner des nouvelles de mes fouilles parce que j'espérais toujours pouvoir y travailler ; mais il n'a presque pas fait de beau temps et les jours sont trop courts.
Cependant,
1° J'ai continué à suivre le déambulatoire de gauche (celui qui va se perdre par un petit coin sous le jardin du voisin) et j'ai trouvé un petit cordon de 3 grosses marches comme il y en a du côté droit, vers les hypocaustes. Ces 3 pierres font ensemble 1m65 et il y a ensuite 8m10 pour
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aller rejoindre l'angle de ce corridor avec celui qui est parallèle aux choux.
[croquis annoté avec mesures]
2° J'ai continué à vider le puits, moi-même dedans, et je suis rendu à 10m du sol, arrêté par l'eau venant de la rivière, dont nous serons maintenant forcés d'attendre le retrait.
Rien de bien intéressant ; beaucoup de gros pavés plats bruts ayant servi sans doute à maçonner la margelle, puis des moëllons romains, des tuiles aussi romaines, plusieurs dalles, des débris de poterie, une pièce d'Antonin le Pieux (à 22 pieds de profondeur) en un mot les mêmes matériaux que je trouvais dans les chambres, même des charbons, des cendres et des débris d'hypocaustes, 2 squelettes de bufs à 25 pieds de profr.
Le puits a en moyenne 5 pieds de large, toujours taillé dans le roc
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lequel est très usé surtout vers le niveau de l'eau.
3° En faisant des trous on a trouvé deux murs nouveaux vers les choux, en symétrie approxim avec le temple, je veux dire à peu près à la même distance du mur que j'appelais de clôture. Ce sont ces deux murs qui me faisaient tarder à vous écrire, mais je vois qu'il me faudra encore une ou deux semaines avant de pouvoir vous en dire du nouveau.
Vous avez sans doute vu que M. Héron de Villefosse a décrit ces jours-ci avec beaucoup de détails à la société des A. de France mon vieux Jupiter, sur des indications fournies par M. Berthelé.
Je me suis empressé de le remercier en lui disant que vous alliez enrichir à nouveau l'archéologie et que Jupiter n'était que de la St Jean auprès de ce que nous trouverons.
Veuillez agréer mon Révérend Père le bon souvenir de toute la famille et le nouvelle expression de mon plus respectueux dévouement.
Blumereau
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J'oubliais trouvé dans le puits une pierre d'environ 50 cm de long, 65 à 70 de large, plate sur une face, bombée sur l'autre, et traversée sur sa face plate juste au milieu par une rainure 1/2 cylindrique, sorte de rigole de 8 à 10 cm de rayon.
[croquis]
]]>Me BLUMEREAU, Notaire
A Rom (Deux-Sèvres)
Rom, le 8 juin 1888
Mon Révérend père,
Je n'ose pas vous écrire, parce que vous allez vous récrier tout de suite et demander : « Et les fouilles ? Et le puits ? Et les annonces ? »
Et pour tout cela, je n'ai rien à répondre. Je passe de temps en temps quelques mètres de terre dans l'ancien marché je trouve ainsi quelques pièces de plus, un peu de poterie rouge dont un vase intact mais sans inscription ni dessins en relief, un fût de colonne à peu de distance d'une des 4 pierres carrées, et c'est à peu près tout.
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J'ai trouvé entre autres pièces que je n'avais pas, une Crispina superbe et une 2e pièce en argent mais que je ne puis déchiffrer.
Dans des fosses mérovingiennes ou carolingiennes, j'ai trouvé 9 vases ou urnes intactes et une autre urne que j'ai pu recoller.
Dans le marché il y aura quelques murs et des passages que je vous relèverai dans une quinzaine de jours ; je n'ai pas encore fini de déblayer cette partie.
Il m'est impossible de trouver des journaliers en ce moment, et mon jardin est en désordre, mes arbres périssent ; ayez donc, je vous prie, un peu de patience : Dès que les blés seront rentrés nous finirons le puits et tout le reste.
Je viens d'apprendre qu'on a trouvé de nombreuses sépultures non loin de la voie romaine, à 4 kil. de Rom, toutes en rang et paraissant contenir de hommes vigoureux, des débris d'armes. Je vais y aller promptement
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Mon voisin a trouvé hier un Carolus très bien conservé, datant de Charles IX. C'est la 1ère fois que nous trouvons de l'or, et cela va nous donner un nouveau courage.
On m'a fait courir l'autre jour 10 kil. pour me montrer une pierre avec inscription C'était tout simplement un pierre tombale de 1638, d'un Sénéchal quelconque. Je m'attendais à mieux parce que la pierre avait été trouvée très près d'un des plus beaux souterrains de notre pays, décrit par M. Lièvre. J'ai profité de l'occasion pour explorer ce souterrain et me vautrer dans tous ses recoins ; je n'ai fait qu'acquérir la preuve que M. Lièvre avait fait son relevé très consciencieusement, à part quelques petits recoins insignifiants et une autre direction qui lui avait passé inaperçue à l'entrée même
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Je possède une pièce romaine qui peut avoir quelque valeur, mais je commence par vous dire qu'elle ne vient pas de Rom, car alors cela bouleverserait toutes vos dates.
C'est une médaille de Constance, frappée en commémoration d'une victoire contre les Francs : D'un côté 2 guerriers ou 2 licteurs, je ne sais pas au juste, avec ces mots Gloria exercitus. D'autre côté probablement Fl. Val. Constansuis nob. C.
Mais tout cela n'est rien auprès de ce que nous trouverons dans le puits de science.
A bientôt donc.
Madame Blumereau me charge de ne pas l'oublier auprès de vous ; je vous présente donc mon Révérend Père, nos plus affectueux respects et l'assurance de notre plus entier dévouement.
Blumereau
]]>Me BLUMEREAU, NOTAIRE À ROM
Rom (Deux-Sèvres), le 26 août 1888
Mon Révérend Père,
Le travail des moissons est assez avancé pour que je puisse être assuré d'avoir maintenant des journaliers ; d'un autre côté, le puits est à sec et la rivière aussi.
Donc, si vous voulez venir à Rom, le moment (cette semaine)
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ne peut être mieux choisi.
Passé cette semaine, la chasse vous privera de mon concours ; en outre, Madme Blumereau sera indisposée pour au moins un mois. Cela repousserait trop loin peut-être.
Donc à cette semaine, nous comptons sur vous et les journaliers sont prévenus.
Recevez en attendant, mon Révérend Père, mes respectueux hommages et l'assurance de mon meilleur dévouement
Blumereau
]]>Me BLUMEREAU, NOTAIRE
À ROM (Deux-Sèvres)
Rom, le. 8 octobre 1888
Mon Révérend Père,
Mes fouilles touchent à leur fin, sauf en ce qui concerne le puits que je comptais terminer cette semaine, mais que les pluies ont de nouveau inondé, de sorte que s'il ne vient pas une nouvelle période de sécheresse, je serai obligé d'attendre à l'année prochaine pour le vider complètement.
Mais tout le reste est à découvert, je n'attends plus que votre visite pour vous montrer les murs en place, les croquer, et ensuite remettre ma terre avant l'époque des plantations.
En attendant, je joins un petit relevé des nouveaux murs, pour vous en donner une idée. Je ne me préoccupe pas des dimensions
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puisque vous viendrez les prendre vous-même ; si vous les désirez, je vous les donnerai aussi exactement qu'il me sera possible. Je vais mesurer seulement la profondeur de mes espèces de réservoirs à eau, qui sont cimentés au fond et par côté, du moins pour le plus large, car pour l'autre, le ciment était complètement désagrégé.
Si vous pouviez venir bientôt avec un ou deux hommes habiles dans l'art de vider les puits, ce serait vite terminé et nous pourrions remplir le monde du bruit de nos découvertes.
Quant aux monnaies, la collection s'est sensiblement augmentée, j'ai fait passer toute la terre à la claie et j'ai trouvé ainsi un assez grand nombre de menus objets ; mais pas de fûts de colonnes, ni sculptures, ni belles poteries. Pas de veau d'or non plus. Décidément il est dans le puits.
M. Aubugeois de la ville du Bort de Je ne sais plus quoi encore a trouvé 30 piscines dont
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il se fait fort de donner le croquis ; il prétend en outre, c'est peut-être plus exact, qu'un corridor de 7m doit entourer toutes nos fouilles et qu'il ne doit pas se trouver seulement d'un seul côté. Nous pourrions faire des sondages chez les voisins pour s'en assurer lorsque vous viendrez, ce qui, je l'espère sera très promptement.
Nous vous attendons donc, mon Révérend Père, et en attendant nous vous renouvelons l'assurance de notre respectueux dévouement et de notre meilleur souvenir
Blumereau
]]>ÉTUDE de Me BLUMEREAU NOTAIRE À ROM (Deux-Sèvres)
Le 20 février 94
Mon Révérend Père,
Je viens, en vous renouvelant l'assurance de mon respectueux dévouement, vous prier de me rendre plusieurs services
1° Remettre à mes beaux-frères Bonamy la plaque romaine et le petit bijou en argent représentant le Père Éternel. Je viens de faire installer une vitrine dont ces objets sont destinés à être l'un des plus beaux ornements.
2° M'adresser grosso modo le croquis d'un fronton pour armoire Louis XIII. J'ai trouvé cette armoire à la campagne ; elle ne vaut pas la peine d'être confiée à un artiste, mais avec un petit croquis peu compliqué je pourrai faire remplacer la corniche qui manque par un menuisier du pays.
Je vous demande pardon de cette peine et vous remercie mille fois.
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Ne manquez pas, s'il vous plaît, de me renvoyer mes petits bibelots, plaque et Bon Dieu ; ils doivent vous être inutiles et pour moi ils meublent ma petite collection.
Croyez bien, mon cher Père, à mon plus affectueux dévouement
Blumereau
]]>ÉTUDE de Me BLUMEREAU NOTAIRE À Rom (Deux-Sèvres)
Le 9 7bre 1897
Mon Révérend Père,
Les fermiers de notre collègue aux Antiquaires, M. le marquis de Lestrade, viennent de sortir de terre avec le soc de leur charrue, le bout d'un scamnum que d'autres laboureurs sans doute, avaient précédemment cassé. Nous allons faire rechercher l'autre fragment.
Celui qui est découvert porte cette finale, écrite sur la tranche
[croquis]
VMVS SCAMNVM
C'est donc le marchepied d'un lit ou d'un fauteuil, et de plus cela dénote un établissement important.
Mais la preuve de cette importance
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résulte encore :
1ent de l'étendue et de la hauteur de l'éminence. En effet, l'endroit est surélevé de plus de 3 mètres par rapport aux champs voisins, et occupe près de 1 hectare.
2ent L'endroit est jonché de pierres de taille indiquant la construction soignée.
3ent Lors de fouilles très sommaires qui y avaient été commencées par les soins d'un membre de la société de Statistique de Niort, on avait entrevu une mosaïque. Mais alors M. de Lestrade et son fermier n'avaient pu s'entendre pour accorder l'autorisation de continuer à fond, de sorte que tout est resté en l'état.
Il y a donc beaucoup à faire, et je pense qu'aujourd'hui, M. le marquis de Lestrade étant lui-même même membre de la Société, ne s'opposerait pas aux fouilles, surtout étant donné que dans un mois au plus le terrain sera libre de ses récoltes.
Vous savez, mon Révérend Père, que je serai heureux, très heureux, de vous donner l'hospitalité.
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La société des antiquaires de l'Ouest va me reprocher de n'avoir jamais fait connaître le résultat de mes 1ères fouilles, mais vous savez que c'est vous le coupable, qui avez étouffé mon pauvre compte-rendu. Je sais bien qu'il ne devait pas être dans le style voulu pour être goûté par l'illustre société, c'est pourquoi je n'ai jamais beaucoup insisté. Soit donc dit sans reproches, mais je crois que l'affaire que je vous signale en vaut mieux la peine.
Donnez-en le mérite à M. le marquis de Lestrade ; c'est lui le propriétaire. A tout seigneur tout honneur.
Recevez, mon Révérend Père, mes respectueux hommages et l'assurance de mon plus entier dévouement et de mon affectueux souvenir.
Blumereau
]]>Me BLUMEREAU, NOTAIRE
A ROM (Deux-Sèvres)
Rom, le 21 janvier 1889
Mon Révérend Père,
J'arrive d'une course qui me laisse juste le temps de vous expédier à la hâte les bibelots que vous me demandez.
Cela constitue 7 colis ; j'espère que vous les recevrez à temps car ils partiront ce soir de Couhé.
C'est à regret que je vous envoie cela, parce que j'avais toujours espéré que le besoin que vous en auriez vous aurait décidé à venir plus vite nous voir. Si vous tardez trop, il ne restera plus vestige de mes pauvres fouilles.
Saut de page
En ficelant vos boites, on en trouve une petite que je ne reconnais pas pour m'appartenir ; comme elle est vide, je ne vous l'adresse pas ; lorsque vous viendrez vous verrez si vous la reconnaissez.
Veuillez bien agréer, mon Révérend Père, l'expression de notre respectueux et très affectueux dévouement.
Blumereau
]]>A M. Blumereau
Notaire
À Rom
Le 8 juillet 1899
Bien Cher Monsieur,
Les journaux m'apprennent qu'il existe un travail intitulé : Les fouilles de Me Blumereau à Rom (2 Sèvres).
Vous devez en posséder très certainement quelques exemplaires. Voudrez-vous me faire l'amitié de m'en adresser un ?
Avec mon meilleur souvenir. Croyez à toute mon affectueux souvenir en N. S.
C. De la Croix
]]>Étude de Me Blumereau NOTAIRE A ROM (Deux-Sèvres)
ROM, le 9 juillet 1899
Mon Révérend Père,
J'en ai juste deux exemplaires, je vous en adresse un, avec l'opuscule de M. Camille Jullian sur l'inscription cabalistique.
Ce qui a été publié sous ce titre « Les fouilles de M. Blumereau à Rom (Deux-Sèvres) » l'a été par les soins de ce M. Jullian à qui j'avais adressé en communication un double de ce que je vous avais autrefois préparé en vue d'une publication dans le Bulletin des Antiquaires de l'Ouest. C'est ce qui vous explique pourquoi je parais avoir oublié la bonté que vous avez eue de venir ici et la peine que vous y avez prise.
Si j'avais prévu que l'insertion
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en serait faite si vite, je l'aurais remanié et je n'aurais certes point manqué de mentionner la grande part que vous avez prise à la levée du plan et à la direction des recherches.
Je vous fais toutes mes excuses.
Il y a du reste plusieurs lacunes et presque toujours en ce qui concerne votre collaboration. Je me l'explique par ceci : c'est que, par suite de ce que je viens de vous expliquer, c'était dit sous forme de correspondance, à la seconde personne, et M. Jullian aura aura trouvé plus simple de le supprimer, alors que comptais refaire mon travail après qu'il l'aurait vu et m'aurait donné ses conseils sur la rédaction.
D'ici une quinzaine de jours, je vais me mettre à la recherche du scamnum dont j'ai trouvé dernièrement le fragment relaté dans la brochure. C'est le plus bel endroit de tous pour des fouilles ; le terrain à cet endroit est renflé de plus de 3m. Les fouilles
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y avaient été commencées en 1883 (il y a une petite publication à ce sujet, de M. Berthelé) mais le marquis de Lestrade, prre du terrain, avait refusé de se prêter à la continuation des travaux. Aujourd'hui il est bien disposé.
Si vous pouviez prendre cela en charge, ce serait magnifique de résultats. Pour moi cela me crève : c'est trop coûteux.
Recevez bien, mon cher Père, l'assurance de mon affectueux dévouement et de mon meilleur souvenir.
Blumereau
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